Publications
Editions BoD - 580 pages - 23,99 €
Parution mai 2024
Le monde et nous
Que nous arrive-t-il dans l’espace ? Comment nos ressentis s’y déploient-ils ? Si l’on a pu dire de l’inconscient qu’il est structuré comme un langage, l’espace apparaît comme ce milieu où la conscience est mise au défi de sortir de soi, passant à travers les mailles du filet langagier pour atteindre une perspective universelle. Le chemin sera long et tortueux, qui nous conduira d’une subjectivité naissante et autocentrée jusqu’à la perception sensible des multiples nœuds spatiaux qui nous entourent, et nous constituent.
Il faudra une série abondante de textes, de poèmes, d’images, pour venir à bout des obstacles, des raccourcis trompeurs, des parcours labyrinthiques. Ainsi, au fil des pages du Monde et nous, c’est une somme d’esthétique spatiale et de rhétorique personnelle qui transparaît à bas bruit, cherchant à nous entraîner dans une logique transindividuelle où s’échange le souci de la rationalité contre la puissance de l’intuition. Traverser des territoires striés, des architectures symboliques, des champs narratifs et virulents, représentera un passage obligé, un “parcours du combattant”, prix à payer – mais aussi plaisir instinctif et immédiat – pour conquérir un horizon unifié, une rêverie non pas "en acte" mais "en espace" .
Décalages
Il y a ce qui nous traverse et ce qui se tient en dehors de nous. Du moins croyons-nous qu’il existe certaines choses qui ne nous traversent pas. Des choses que nous aborderions de l’extérieur, ou qui nous aborderaient, si elles le pouvaient, si nous le supportions, et qui contribueraient à nous définir, en nous délimitant.
Nous nous situons nécessairement dans un rapport de défiance aux choses, un sentiment d’insuffisance, une posture de réclamation à leur égard, dans la mesure où il n’en existe que deux espèces, celles qui investissent notre intérieur, qui irriguent notre inconscient mais sans nous définir, sans poser notre être, et celles qui nous entourent, nous délimitent, mais sont étrangères à notre constitution, à notre détermination interne. Nous flottons ainsi dans une espèce de substrat, d’agrégat dont nous ne connaissons pas le degré de cohérence propre, non plus que son adéquation à notre nature, si tant est que nous en ayons une.
Editions BoD - 130 pages - 16,59 €
A paraître deuxième semestre 2024
La sortie de soi
Editions BoD - 80 pages - 12,49 €
A paraître courant 2025
Les vidéos de José Evangelista (PRISON "C", Alice, EU SOLIDAO), ainsi que les œuvres graphiques associées, sont à l’origine de cette étude, laquelle répond à ce qui semble être l’injonction sourde qui en découle : sortir de soi. En nous plongeant dans des mondes situés à mi-chemin entre l’étrange et le reconnaissable, le menaçant et le naturel, l’extériorité et la profondeur, ces créations visuelles, purs produits d’une imagination incarnée, nous somment, nous obligent, nous pressent. A quoi, de quoi ? A un déplacement, un mouvement, un développement à la fois mental, sensitif, psychologique. Prendre conscience de notre vie larvaire, de notre puissance passive, de notre vocation à l’épanouissement.
Sur le plan esthétique, en restaurant une ou plusieurs dimensions de la perception préalablement supprimées, coupées, mutilées ; sur le plan éthique, en négociant au plus large une pression sociale subie de plein fouet ; sur le plan de la connaissance, en délivrant l’expérimentation de toute visée productive ; sur ces trois plans, donc, se situant aux antipodes de jeux vidéo qui toujours enferment, confortent, réitèrent, ces vidéos d’un je en devenir représentent, manifestent ce qui nous arrive, ce qui survient à notre pensée lorsque, sortant de soi, elle opère une vaste duplication-réplication de l’espace.